Il n’y a pas grand chose à dire sur ce nouvel album, ce qui est en même temps un bon point, et un mauvais !
On retrouve donc notre groupe de héros là où on les avais laissé à la fin du tome 5. Ceux-ci échouentsur une île, qui cache un mystère dans ses entrailles ; celui-ci pourrait bien avoir un rapport direct avec les différents évênements survenus sur Ythaq depuis le début de l’aventure.
On peut tout d’abord saluer le rythme soutenu auquel sortent les albums de cette série, à raison d’un album tous les 9 mois environ !
Après les révélations chocs du tome 5, le ton de cette série de BD change en profondeur. Là où nous avions jusqu’à présent un groupe de naufragés essayant de comprendre ce qui leur arrive, nous avons maintenant une lutte ouverte et relativement claire contre un ennemi globalement identifié. La série a ainsi perdu une grande partie de son mystère, ce qui était obligatoire au bout d’un moment, mais qui a pour conséquence une sorte de « fadeur » dans ce nouveau tome. Comme si une partie de l’âme du récit s’était évaporée…
De nouveaux personnages apparaissent dans ce tome, dont le capitaine de vaisseau spacial (aux allures simiesques) que l’on a déjà aperçu très ponctuellement, quelques pages par-ci par-là, depuis le début de la série. D’autres personnages ayant des pouvoirs sur les 4 éléments interviennent, mais aucun n’a vraiment de charisme ou de personnalité intéressante. Herkel et Ghengis, les méchants depuis quelques tomes déjà, sont inexistants dans ce tome VI, ce qui n’est pas pour l’améliorer.
Le scénario en lui-même se suit avec plaisir, mais sans grand attachement. Il faut dire qu’il est assez linéaire, et n’offre ni nouvelle révélation, ni nouvel axe dans l’histoire. Il se déroule tranquillement, et se laisse lire, mais sans plus. Pas de déception, mais pas d’enthousiasme.
Les dessins restent irréprochables. Si Granite à l’air étrangement plus fine sur la couverture de ce 6eme tome (alors que celle-ci est plutôt petite et trapue), les dessins de l’album sont rigoureusement identiques aux précédents de la série.
On peut souligner l’originalité de l’ambiance : il est vrai qu’il est plus que rare de lire une histoire d’héroic-fantasy se dérouler dans une île tropicale luxuriante.
Le retournement de situation final de cet album est étrange. Réellement inattendu, mais peut-être trop gros pour qu’on y croit vraiment. L’idée est inintéressante, mais je pense qu’elle est trop énorme et arrive de nulle part, de manière sans doute un peu trop « artificielle » (scénaristiquement parlant). Wait and see dans le prochain tome…
Pour conclure, cet album n’est ni bon, ni mauvais. Il correspond à ce qu’on attend de lui, mais sans surprise. Il m’a un peu fait penser au tome 4 : sympathique, mais ne faisant pas réellement avancer l’histoire.
Et en épilogue, j’espère qu’on verra, dans le prochain tome, un glébeux utiliser son pouvoir ! C’est vrai, il était facile d’illustrer un Brasier maitriser le feu, un Zéphyr commander aux vents, un Trempeur manipuler l’eau… Mais je suis vraiment curieux de voir comment sera figuré le fait de pouvoir agir sur l’élément terre !
Ai reçu – sans avoir rien demandé – les tomes 1 à 6 pour Noël ! Selon mon humeur, je posterai peut-être un avis quand je les aurai lus… Mais plus tard, là, c’est dodo !
Cool ! Tu as les deux premiers cycles (les plus sympas) ainsi que le premier tome du cycle suivant. Je serai ravi d’avoir ton avis dessus. 🙂
Et Joyeux Noël !
Bon… Dans l’ensemble, je dois dire que j’ai plutôt bien apprécié jusqu’à présent (même si j’ai du arrêter sur un suspense insoutenable, raaaah !). Ayant lu tout d’un coup les 6 tomes, le découpage en cycles que tu fais ne m’as pas spécialement paru pertinent sur le coup : certes Ophide apparaît dès le tome 1, mais de manière somme toute assez secondaire, alors lui consacrer un cycle…
D’après tes articles que j’ai survolés la qualité va decrescendo vers une fin décevante, mais je pense que j’irai quand même bout. Du coup, puisqu’il me manque encore à n’en point douter quelques rebondissements, je préfère réserver son jugement sur les intrigues.
Niveau personnages, par contre, j’ai particulièrement apprécié le traitement de Callista : j’étais en train de me lasser d’elle au cours du tome 1, en mode pimbêche comme Arleston sait les faire, mais l’intelligence et la vivacité d’esprit dont elle fait preuve une fois isolée et face à Ophide est salvateur : sdon côté pimbêche n’est qu’un rôle, adopté lorsqu’elle est « en groupe ». On retrouve ce dualisme dans le tome 5, où elle fait mine d’avoir réintégré « son monde » mais reste suffisamment alerte pour s’éclipser au bon moment (et survivre).
Autant la débrouillardise de Calista est très intéressante dans le tome 2, autant ça ne m’avait pas trop marqué dans le tome 5… Sachant qu’un 10e tome est sorti (contre toute attente), il faudra que je profite de cette occasion pour me relire toute la série…