Tyran sanguinaire, le roi Pélias renverse son frère et s’installe sur le trône d’Iolcos. Afin de s’assurer que nul ne menacera son pouvoir acquis dans le sang, il traque et tue tout éventuel prétendant. Toutefois, son tout jeune neveu Jason est sauvé de justesse.
Confié aux bons soins du centaure Charon, il devient un jeune homme fort et érudit, élevé loin des préoccupations des Hommes. Mais son précepteur finit par lui apprendre la réalité de ses origines ; dés lors, Jason n’a plus qu’un objectif : accomplir son destin et regagner le trône qui lui revient de droit. Mais pour prouver sa valeur, il devra trouver et revenir avec la légendaire toison d’or. Pour ce faire, il fait appel aux plus grands héros de la Grèce mythologique…
Les aventures de Jason et ses argonautes font partie des récits mythologiques qui ont bercé mon enfance, bien que je n’en ai gardé que des souvenirs finalement assez parcellaires. Aussi, me suis-je plongé avec avidité dans la lecture de ce premier album d’une série prometteuse !
Làs, j’avoue que j’ai été plutôt déçu. Si les dessins sont tout à fait honorables, voir parfois trés beaux dans certaines planches, ou certaines vignettes, j’ai trouvé que le récit manquait globalement d’âme, d’émotion, de souffle, et finalement d’intérêts. Je veux bien reconnaitre qu’il est sans doute difficile d’adapter un mythe en BD. Mais ici, les personnage ne sont pas sympathiques ; tout juste sont-ils des archétypes pour lesquels il est difficile d’éprouver de l’empathie. Notez qu’à l’inverse, Siegfried y parvient trés bien, par exemple. Le scénario en lui-même se déroule sans beaucoup de cohérence ; les péripéties se suivent, mais même la quête de la Toison d’Or elle-même est amenée comme un énorme cheveu sur une toute petite soupe. Et l’on ne saisit pas l’ampleur du rassemblement de héros qui constitueront les argonautes (Héraklés, Thésée, Orphée, Castor, Pollux… on est en présence d’une Justice League ou des Avengers avec plus de deux millénaires d’avance !).
Heureusement, l’édito en fin d’ouvrage apporte nombre d’éclaircissements ; mais cela ne devrait pas être nécessaire à l’appréciation de la BD en elle-même.