Ce second tome de Batman Detective Comics fait bien sûr suite au premier, mais également au récit La Nuit des Monstres (que je n’ai pas lu, et dont les critiques sont plutôt mauvaises). Pour autant, la lecture de ce second tome ne pose aucun problème de compréhension.
Alors que Gotham City se remet progressivement d’une catastrophe récente, un groupe de supervilains se manifeste et s’en prend à Batman. Se nommant le « Syndicat des victimes », ils prétendent agir au nom des nombreuses victimes collatérales de la croisade du Chevalier Noir contre le crime ; et ils menacent de multiplier les actions malveillantes jusqu’à ce que Batman révèle son identité et prête serment d’arrêter sa carrière de justicier.
La première partie du récit prend intelligemment la suite directe du tome #1 avec la gestion du deuil de Red Robin par les différents protagonistes. Une approche plutôt crédible, bien qu’il soit dommage qu’elle soit désamorcée par la dernière page dudit tome précédent, ce qui enlève une bonne partie de la porté émotionnelle.
L’introduction d’un groupe de victimes demandant réparations aux héros de Gotham est une approche très intéressante. Néanmoins, ce syndicat m’a semblé un peu trop survolé à mon goût. Tout d’abord, son effectif est très réduit (alors qu’on aurait pu imaginer des centaines de victimes se regroupant pour manifester) ; mais en plus, c’est finalement un groupe de supervilains aux pouvoirs relativement peu inspirés, et aux agissements plutôt basiques. Le récit demeure toutefois agréable, avec des personnages attachants, et évolutifs. J’espère néanmoins retrouver ce Syndicat des Victimes dans les prochains tomes, et avec un développement plus poussé.
Les deux dernières issues de l’ouvrage reviennent avec intérêt sur les débuts de Batwoman, ainsi que sur la résurgence de la Colonie (l’antagoniste du tome précédent). Une double chronologie bien gérée, pour un petit dytiques très agréable.
Ce dernier bénéficie de dessins (et colorisations) notablement différents des issues précédents, ce qui n’est pas désagréable. De manière générale, le dessin reste tout à fait qualitatif, même si je n’ai pas relevé de planche particulièrement marquante, contrairement au tome #1.