La rumeur balaie et enfle dans le sauvage royaume de Bretagne. Le grand mage Merlin est mort au combat ! Mais la prophétie annonce qu’il se réincarnera dans un nouveau né… et pas de chance pour Eigyr, a priori, c’est tombé sur elle ! Poursuivie par diverses factions (saxons, pictes, chrétiens…) ayant chacune ses propres projets pour le futur bébé, elle fera face à la sauvagerie des hommes, quels qu’ils soient… mais également à la bonté dont l’humanité à parfois et étonnement le secret.
Je n’ai clairement pas été conquis par cet album qui, dans son pitch de départ, aurait tout à fait pu me plaire.
Le scénario est plutôt simple, malgré la présence de nombreuses factions aux enjeux faussement complexes et assez peu caractérisées, sinon qu’elle cherchent toutes ce pauvre bébé. Le dessin, sans être foncièrement mauvais, n’aide pas à s’y retrouver (du moins pas avant plusieurs dizaine de pages), certains personnages se ressemblant beaucoup. Les dialogues peuvent parfois surprendre, avec notamment le personnage de Steren qui use (et abuse) d’expressions tout droit sorties de notre époque contemporaine. L’encrage m’a également paru étrange, avec notamment un texte au lettrage un peu trop fin à mon goût.
Ressortent néanmoins les personnages principaux, plutôt bien écrits avec leurs forces, leurs faiblesses, leurs aspirations, leurs blessures et (surtout) leur évolution touchante et crédible. L’on se prend finalement d’empathie pour eux, dans un monde qui ne leur fera clairement pas de cadeaux (les morts sont légions) ; et l’on se surprendra à vouloir connaitre l’issue de leur épopée.
En conclusion, un album trés dispensable, mais que les personnages parviennent à doter d’une certaine tendresse qui ne laisse pas totalement indifférent. Insuffisant, néanmoins, pour en faire une bonne BD.