En résistance contre l’injustice (#4)

Suite directe du tome précédent, le corps des Green Lanterns décide d’intervenir sur Terre suite aux agissements de Superman ; mais cette fois, ils opèreront en grand nombre, sous la forme d’une armée rangée, et épaulés par les Gardiens eux-mêmes. En parallèle à cette attaque externe, la résistance terrienne au régime de l’Homme d’Acier s’organise, en particulier dans les bas-fonds de Gotham City. Une action conjointe de ces deux factions permettra-t-elle d’infléchir l’avenir sombre de la Terre…?

Un très très bon album que ce quatrième opus de la saga (sur 11 au total). L’histoire reste simple, sans être simpliste, et nous présente une véritable situation de guerre avec :

• Le régime répressif mis en place par Superman depuis la Tour de Garde. Au nom de la sécurité et du plus grand bien, Clark Kent et ses alliés interviennent aux quatre coins du monde de manière préventive, agissant désormais consciemment et volontairement en violations des lois et droits les plus élémentaires. Bien qu’il semble définitivement perdu dans sa croisade, le lecteur se surprend à espérer que l’Homme d’Acier recouvre ses esprit…
• Le corps des Green Lanterns qui, après une première déconvenue dans le tome précédent, est désormais emmené par Guy Gardner¹ (un choix étonnant, avec notamment son franc-parler parfois presque risible et ses réflexions assez basiques, mais qui fonctionne bien²) et compte frapper de toute ses forces.
• La résistance, guidée par l’équipe de Batman et particulièrement par un commissaire Gordon touchant, réalise des actions de guérilla et devra se synchroniser avec les Green Lanterns, si elle espère renverser le Régime dans une attaque coordonnée entre l’espace et le sol. Notons que l’on y trouve également Black Canary ainsi que la (très) trouble et (complètement) folle Harley Quinn³.

Cette seconde partie de l’année 2 de Injustice a été un réel coup de cœur pour moi. Au delà du scénario très bien fichu, et des enjeux toujours présents avec des personnages principaux qui peuvent mourir mourront au fil des pages, ce quatrième album se dénote par de nombreux passage épiques, avec un climax qui vous feront dévorer l’ouvrage en un rien de temps (malgré son nombre de page plus élevé que le tome 3) : l’arrivée de la planète Mogo, le gardien Ganthet qui entre en scène, Hal Jordan devenant un Yellow Lantern…

Étant la suite directe du tome #3, nous y retrouvons les même protagonistes principaux : les lanterns (Green et Yellow), les Gardiens, Black Canary, la police de Gotham, mais également Batman de retour…

Avec un dessin variable suivant les dessinateurs, nous avons néanmoins de magnifiques compositions, comme l’ombre portée par Mogo sur la Terre, éclipsant le Soleil. Certaines vignette proposent également de magistrales mises en scène, comme celle où la survie de Carol est conditionnée par un anneau jaune de Yellow Lantern : celle-ci est ainsi dessinée à l’intérieur de l’anneau grâce à la magie de la perpective…

En conclusion, sans doute l’une de mes meilleurs lectures comics de ces derniers temps !

1. Notez que Hal Jordan semble avoir choisi le mauvais côté, tandis que John Stewart est étrangement en retrait.[↑]
2. Notamment car Gardner parvient à avoir du recul sur lui-même.[↑]
3. Dotée d’un humour décalé, cynique, voire noir, mais d’une franchise désarmante et qui fait généralement mouche.[↑]