Suite à la guerre qui a opposé le Régime de Superman au Corps des Green Lanterns (cf. tomes précédents), de nombreuses victimes collatérales sont à déplorer. John Constantine, mage anglais désabusé, spécialiste du paranormal et de l’occulte, entend bien entrer dans le conflit et se venger de l’homme d’acier. Pour cela, il rallie la Résistance, toujours menée par Batman. Et entreprend de convoquer les forces ésotériques… Mais est-ce vraiment une bonne idée ?
Avec ce cinquième tome, l’on entre de plein pieds dans la portion magique, surnaturelle et occulte de l’univers de DC Comics. Un aspect de l’éditeur que je connais très mal, et qui ne m’attire vraiment pas, ne faisant pas bon ménage avec les superhéros plus classiques, à mon humble avis.
Et pourtant, je dois reconnaitre que j’ai pris du plaisir à m’immerger dans cette ambiance qui sent le souffre et le salpêtre… On y retrouve des personnages que je connaissais tels que Zatana1, Deadman2, le Spectre3, mais également des personnage que je ne connaissais que de nom (Constantine lui-même, Swamp Thing, Etrigan, Fantom Stranger…) et d’autre que j’ai découvert (Ragman, Raven…).
J’ai particulièrement apprécié le traitement du personnage de John Constantine, héros totalement cynique, presque nihiliste, et conscient de l’être ! De ce fait, il multiplie les punchlines acides et les traits d’humour avec une efficacité qui fait presque systématiquement mouche.
Le résultat est plutôt sympathique même si, magie oblige, il est souvent compliqué de comprendre les règles du jeu auquel jouent les personnages : qu’est-ce qu’ils peuvent faire ou non, quelles sont les limites, les coûts, les prix à payer pour telle ou telle action magique. Dés lors, il est difficile d’adhérer vraiment aux enjeux. Pour autant, l’histoire se suit sans déplaisir, et s’insère plutôt bien dans la saga.
Aux dessins, rien à redire, mais rien de réellement marquant, sinon peut-être le personnage du Spectre, rendu énigmatique et excessivement menaçant par la taille qui lui est donnée.