Alors que les insurgés par Batman mènent avec succès diverses actions de guérilla et continuent d’échapper avec insolence au régime de Superman, ce dernier doit composer avec une rupture d’approvisionnement de ses troupes en pilules kryptoniennes (leur donnant une force et endurance surhumaine).
A cela s’ajoutent une vague de supervilains (libérés du « Dôme » par Plasticman au tome précédent) ainsi qu’un étrange clone de superman lâché dans la nature… Face à tant de difficulté, l’Homme d’acier se résout à recruter dans ses rangs des supervilains, quoi qu’en pensent ses alliés de la première heure.
C’est avec grand plaisir qu’après un gros détour (de 4 tomes) dans des dimensions magiques et divines, contenant plus de défauts que de qualités, nous renouons enfin avec l’environnement superheroique plus classique que (personnellement) j’affectionne beaucoup plus. Désormais, les superhéros affrontent des supervilains, c’est beaucoup plus clair (et intéressant), sans pour autant être aussi manichéen qu’on ne pourrait le penser. Car Superman se résout désormais à recruter des supervilains, ce qui est plutôt une bonne idée (d’un point de vue narratif) et brouille bien les frontières, tout en étant sans doute un peu facilement mis en place, avec quelque raccourcis visibles, mais pardonnable. Après tout, Sinestro lui-même est un allié de superman depuis le début de la saga… Comme dans les premiers tomes, les doutes envahissent les alliés de la première heure de l’Homme d’Acier ; même si l’on pourrait regretter leur absence d’évolution (pour l’instant ?). De son côté, escalade des forces oblige, Batman doit faire de même, bien qu’il tente tant bien que mal de rester fidèle à son code d’honneur. Pour ce faire, il recrute notamment les Lascars, ennemis de Flash disposant d’un code moral affiché.
Les dessins sont toujours très bons, « meilleurs » dirais-je que dans les premiers tomes. Les premières pages sont particulièrement intéressantes, avec une mise en parallèle de plusieurs superhéros, un par page, la composition des vignettes se répétant d’une page à l’autre, renforçant ainsi une sorte de symétrie comme un jeu de miroirs.
Très bon début pour cette « Année 5 », donc. En espérant un final de la saga à la hauteur !