Isabelle est fille de noble lignée, aussi n’a-t-elle rien à faire auprès des serfs. Pourtant, éprise de nature et de liberté, elle vient souvent trouver refuge dans les paisibles contrebois. Quentin, lui, est ménestrel, sans sou et sans famille. Rien n’aurait dû les rapprocher, sinon le destin, puis l’amour… Mais évidemment, ce ne sera pas simple.
Globalement très classique, voire basique, le scénario décrit ci-dessus prend toutefois une dimension très différente (et fantastique) dans sa second partie, au détour d’un évènement plus qu’inattendu ! Pour autant, et malgré cet aspect (issu des légendes médiévales), l’ensemble de l’histoire reste assez naïve niaise. Servie par des personnages-fonctions, il y avait sans doute trop de matière pour en faire une historiette de 10 pages dans La Tchalette, mais il n’y en a pas assez pour remplir cet album d’une 50aine de pages. Le ressort scénaristique final est d’ailleurs assez peu explicable ; mais cela tient sans doute à des protagonistes trop peu caractérisés (seul le personnage de la Fée présente une certaine ambigüité subtile, mais n’apparait que dans trop peu de vignettes).
Soulignons que de long passages chantés (aux paroles plutôt agréables, d’ailleurs) sont rédigés en écriture cursives, ce qui ne facilite pas la lecture.
Le dessin, quant à lui, est tout à fait honnête. Largement teinté des eighties, il embarque des propositions intéressantes, avec des éléments qui sortent parfois très largement de leurs vignettes afin d’insister dessus. Le passage dans le monde du lac, quant à lui, a de forts accents hippies.
En conclusion, un album dans la veine de La Tchalette (évoqué plus haut) mais qui lui est largement inférieur.