Les 5 bandes dessinées de 2024 à NE PAS offrir à Noël

Attention : Spoilers de niveau 4/5 !

L’article ci-dessous contient des spoilers : beaucoup de révélations sur l’œuvre, y compris sur des aspects majeurs de l’intrigue et des twists importants ; mais sa conclusion n’est pas abordée, ou de manière masquée (clic nécessaire de la part du lecteur pour y accéder).

Alors que les conseils de lecture et de cadeaux fleurissent en cette période de décembre, j’ai eu envie de prendre le sujet dans l’autre sens pour vous proposer… cinq BD à ne pas offrir en ce Noël 2024 !

Méthodologie

J’ai sélectionné les 5 BDs ci-dessous en accord avec la démarche suivante :

  • Je me suis limité aux critiques réalisées entre 2022 et 20241 ;
  • J’ai sélectionné exclusivement des lectures qui furent des déceptions2
  • J’ai retenu les 5 BDs ayant la plus mauvaise note moyenne.

Vous trouverez donc mes non-conseils pour Noël 2024 ci-dessous, par ordre de notes croissantes.

Ne pas offrir…

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Furieuse

Revisiter la légende arthurienne, c’est ambitieux, mais ici, on obtient surtout un enchaînement d’incohérences (Merlin, génie des portails infernaux, rêve de devenir… un baron quelconque ?). L’humour, entre giclées de sang et blagues graveleuses, ferait passer Lanfeust3 pour du théâtre classique. Le dessin minimaliste achève l’ambiance, oscillant entre caricatures déformées et couleurs sans queue ni tête. Quant au message féministe, il est aussi subtil qu’une épée magique de 20 tonnes. En bref, cette aventure laisse surtout furieux d’avoir perdu son temps.

Lite la critique : Furieusement ?!

Note : 2.3/10

Le Syndrome de l’imposteur

Lucile, jeune interne en psychiatrie, affronte le quotidien de l’Unité des Malades Difficiles, tout en jonglant avec un colocataire invisible nommé Syndrome de l’Imposteur. Ce dernier débarque tardivement dans l’histoire, invité qu’on attendait au début mais qui arrive après le dessert. Entre anecdotes médicales pas passionnantes et introspection psychologique survolée, l’album hésite constamment entre documentaire et autofiction sans vraiment briller dans l’un ou l’autre. Le dessin, quant à lui, est… fonctionnel ; dapté si vous aimez les métaphores visuelles, mais pas si vous cherchez de l’émerveillement graphique. Au final, cette BD frôle… l’imposture. Dommage.

Lire la critique : Le Syndrome de l’imposteur

Note : 3/10

Injustice #7 : Année 4, 1ere partie

Ce tome de la plutôt bonne saga Injustice démarrait pourtant bien , mais tout bascule rapidement quand Zeus et ses potes débarquent au QG de la Justice League pour demander des explications. Les dieux grecs4, censés être majestueux, finissent en simples bagarreurs de rues dans des combats absurdes où la logique magique est aux abonnés absents. La relation Superman-Wonder Woman est aussi artificielle qu’un discours du Roi des Dieux sur l’humilité. Le tout souffre cruellement de l’absence du scénariste Tom Taylor (à mon sens), laissant une impression de bricolage narratif. En bref, une première vraie chute de niveau pour une saga qui semblait pourtant invincible.

Lire la critique : Injustice #7 : jeu divin

Note : 3.7/10

Expérience Mort #4 : La porte du Ciel

L’immortalité et les résurrections auraient pu offrir une réflexion fascinante, mais on se retrouve avec un « messie athée » prêchant le néant à des fidèles croyant tout et n’importe quoi. Les quêtes secondaires sont aussi captivantes qu’un manuel de laborantin, surtout avec des intrigues sans fin ou ralenties à l’excès. Les dessins, parfois figés au point de sembler grotesques, peinent à sauver un scénario aussi maitrisé qu’un électrocardiogramme affolé. La conclusion de cette quadrilogie (qu’est Expérience Mort), fracassante mais mal amenée, finit de saboter une saga qui s’écroule sous son propre poids. Un dernier tome où la résurrection est surtout celle de l’ennui.

Lire la critique : Fin des immortels, dans Expérience Mort #4

Note : 4/10

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Effondrement

Cette BD promettait l’apocalypse, mais on se retrouve avec un YouTuber traumatisé qui plante des tomates et apprend l’autodéfense. Entre une randonnée qui dure une éternité et un scénario qui hésite entre « effondrement mondial » et « crise existentielle », on ne sait plus très bien où l’on va… ni pourquoi. Les dessins sont parfois jolis, mais quand les personnages semblent crier toutes leurs répliques à cause d’une typographie XXL, ça casse l’ambiance. Et juste au moment où l’histoire commençait enfin à décoller, l’album s’arrête net. En somme, un effondrement… surtout narratif.

Lire la critique : Effondrement

Note : 4/10

Perspectives

Voilà pour les albums lus et critiqués dans les 3 dernières années sur le blog, que je ne peux que vous déconseiller !

Gardez néanmoins à l’esprit qu’il ne s’agit que de mes avis et déception personnels.

Et vous, avez-vous de grosses déceptions en matières de BD et comics à partager ci-dessous ?

  1. Notez qu’il s’agit bien des critiques rédigées à ces dates, et non de la parution des albums.[]
  2. Notez qu’une « déception » n’est pas nécessairement un mauvais album, mais est très en deçà des attentes qu’il suscitait.[]
  3. Et j’adore Lanfeust ![]
  4. Oui oui, les dieux olympiens eux-mêmes ![]

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