Difficile de résumer ce tout premier tome. L’album présente intelligemment de nombreux personnages et leurs liens, familiaux ou non. On découvre la dynastie des Magnéons, les tigres au pouvoir dans le royaume félin d’Angléon : Cyrus, le roi mourant ; ses filles, Mileria et Astrelia ; son neveu Hirius, qui lui succèdera… Les liens entre personnages sont plutôt clairs (même si un passagemettant en scène un impressionnant bouledogue dans le désert d’Ithara reste très nébuleux pour l’instant). L’ensemble de la géopolitique du monde des « 5 Terres » est également posée, et le lore semble plutôt riche.
Ce premier tome des 5 Terres nous plonge dans un univers où animaux anthropomorphes et intrigues politiques s’entrelacent. On sent une forte inspiration de sagas comme Game of Thrones, tant dans la rigidité du système de castes que dans les luttes de pouvoir au sein de la dynastie royale. L’ambiance immersive et les nombreuses dynamiques entre personnages sont indéniablement le point fort de l’album.
Visuellement, le charadesign des animaux anthropomorphes est réussi, chaque personnage étant reconnaissable au premier coup d’œil grâce à des morphologies, faciès, et costumes distincts. Cependant, certains choix esthétiques, comme les chevelures « humaines » des félins, paraissent contestables. La composition des planches est efficace mais rarement audacieuse, à l’exception d’une double-page d’introduction impressionnant, bien que géographiquement incohérente (la ville d’Angléon nous est montrée comme côtière, alors qu’elle semble au centre de l’île du même nom sur la carte en pages de garde.).
Une très belle entrée en matière que ce premier tome, dont je vais dévorer la suite sans tarder.