Bran Maeg est un voyageur solitaire, fuyant une mortelle malédiction, et traversant la gaule 200 ans avant notre ère. Puissant guerrier bientôt accompagné du frêle Merwinn, son voyage l’amène à la ville de Ker Ys, demeure du félon Morded, le roi dragon. Il y rencontre bientôt le prince Ursus ainsi que sa soeur Morgan, tandis que de l’avis général, une étrange et diffuse menace semble venir du levant…
Peut-être ce synopsis vous semble-t-il un peu confus, ou avec de nombreux personnage…? C’est en effet bien le cas ! Car si cet album exploite avec originalité les mythologie bretonnes, celtes et gauloises, l’ensemble est très brouillon et assez indigeste. Les arcs scénaristiques se mélangent, d’abord lentement puis avec énormément de références et exposition dans la seconde partie. Les visions magiques et autres artifices (magie douce, ici) permettent de guider plus ou moins les personnages sans plus d’explication, et même la géographie (gauloise) est peu compréhensibles avec des voyages dont la durée est difficile à évaluer.
Et alors que la couverture était de toute beauté, les dessins à l’intérieure de l’ouvrage sont – eux – très inégaux. Ils n’aident pas toujours à se retrouver entre les personnages (en particulier les guerriers) qui se ressemblent beaucoup, et dont les visages sont parfois déformés de manière plutôt laide. Les scènes de combat sont également assez peu lisibles. Bien que j’aie relevé une séquence d’infiltration avec vues à la première personne (rendue par un flou numérique donnant une réelle impression de vitesse) plutôt originale et réussie…
L’on reconnaitra cependant plusieurs somptueux panoramas naturels, dont un dés la première page, avec des couleurs vives, agréables et crédibles.
En conclusion, je ne me souviens plus pourquoi j’avais autrefois acheté cet album… Peut-être du fait de sa simple couverture ? Mais sa seconde lecture, 10 ans plus tard, ne m’a toujours pas convaincue.