La plantureuses et sulfureuse Selina Kyle est également connue comme la célèbre lady cambrioleuse Catwoman. Elle opère habituellement dans la ville de Gotham, malgré la vigilance du justicier Batman, avec qui elle entretient une relation ambiguë.
Dans le présent album , Sélina découvre que la broche que sa mère avait vendue à un prêteur sur gage alors qu’elle (et ses filles) étaient dans le besoin… est en fait une pièce de collection d’une valeur inestimable ! Désormais présentée dans une vente aux enchères à venir, elle ne compte pas la laisser de nouveau disparaitre 1 dans la poche d’une riche millionnaire…
Le principe de la collection « One bad day » est plutôt simple : proposer un récit court sur un supervilain emblématique de Batman, détaillant une unique mauvaise journée qui a complètement renversé le cours de son existence. Ce concept de base reprend de manière assumée le pitch du célébrissime « Killing Joke » de Alan Moore.
Cet album m’a véritablement paru être divisé en deux parties équitables (c’est d’ailleurs ainsi que je l’ai lu) :
- La première moitié nous invite dans l’intimité de Catwoman ; elle s’adresse d’ailleurs directement au lecteur, faisant d’elle une narratrice impertinente et un poil (de chat) cynique, qui colle bien au personnage. Nous suivons ainsi sa trajectoire en vue récupérer la fameuse broche, sur fond de lutte sociale plutôt subtile 2 et malgré l’ombre intelligemment dosée d’un Batman pourtant absent.
- Hélas, la seconde partie s’effondre, dans un récit faussement confus autour de cette broche qui se résume finalement à un MacGuffin peu interessant. Elle impose en outre un nouveau personnage (sorte de nouveau supervilain) sans réellement l’introduire ni l’expliquer, et fait intervenir Batman dans un rôle bancal et assez inutile, entre bellâtre et mentor3. Même la relation de Sélina avec sa sœur, à peine esquissée, est assez mal gérée.
Les dessins, quant à eux, sont plutôt bons, sans être inoubliables. En réalité, ils m’ont étrangement paru plus proche de la BD franco-belge que des comics américain ; ce qui est une observation, mais pas un défaut.
Pour conclure, vous l’aurez sans doute compris, cet album n’est pas conforme à la charte « One bad day » exposée plus haut. Il ne sagit pas d’un basculement dans la vie de Catwoman. Et contrairement à celui sur Ra’s Al Ghul, il ne s’agit pas non plus d’une bonne petite histoire. Dommage !
- Notons que si le désir de Selina de récupérer cette broche est compréhensible, voire légitime, il n’en est pas moins illégal ! Certaines critiques que j’avais entendues pointaient du doigts que c’était une incohérence… A mon sens, ça ne l’est pas : Catwoman reste une « méchante » ; et son projet de vol, ici, est tout à fait répréhensible.[↑]
- Dans laquelle elle n’intervient néanmoins pas, contrairement à certaines critiques que j’avais entendues.[↑]
- Deux étiquette qui ne correspondent en rien à la relation entre la chatte cambrioleuse et la chauve-souris justicière.[↑]