Album patchwork, « chroniques d’un assistant » décrit de manière anarchique, humoristiques et métaphorique le quotidien de Florianks, alors assistant-dessinateur sur les deux premier tomes de la série des FDP de Tubonia.
Revenons sur ces trois adjectifs :
- L’ensemble de l’album est assez anarchique. En effet, il s’agit à l’origine de planches qui ont été diffusées sur les réseaux sociaux. En découle deux corolaires : primo, l’ensemble est assez décousu, avec des séquences qui tiennent en un strip quand d’autres s’étalent sur quelque pages, avec des thématiques très variées. Secundo, ces planches ont été pensée pour être lues en temps réel et accompagner le travail de Florianks ; ainsi, m’est avis qu’une lecture a posteriori (comme ce fut mon cas) est beaucoup moins percutante et sans doute eut-il fallut ajouter un peu de contexte (comme autant de mini éditos) à chaque planche de l’album en version papier…
- A l’image du monde de Tubonia, Florianks emploie allègrement les métaphores visuelles pour parler de ses déboires au quotidien ainsi que les émotions qui le traversent, page après page. Ainsi, l’univers de Dragon Ball Z 1 revient régulièrement mais aussi celui de Matrix, ainsi que de Batman (peut-être la séquence la plus réussie). Il est ainsi amusant de constater que la métaphore est ainsi utilisée pour décrire les coulisse de la création d’une BD elle-même métaphorique !
- Enfin, vous l’aurez peut-être noté, j’ai évoqué l’aspect humoristique en italique. Car en effet, la plupart des gags tombent à plat, et seul un ou deux m’ont arraché un sourire. C’est gênant pour un album qui se veut amusant, même s’il n’a pas la prétention d’être réellement comique.
Les dessins sont tout à fait similaires au Soulèvement des Viouveurs, premières BD signée de Florianks seul (les deux albums étaient proposés dans le même financement participatif). Très expressif et dans l’excès, son style me fait un peu penser à Gotlib. Je ne suis personnellement pas très fan. Mais l’ensemble est indéniablement lisible sans peine.
C’est donc finalement un album très dispensable. Je m’attendais toutefois à y trouver quelques points de vue original sur la création d’une BD… et c’est effectivement le cas, ce qui ne rend pas la lecture totalement inutile pour autant.
- Qui me parle très peu.[↑]