« Expérience Mort » fait partie de ces anciennes séries de BDs que je stocke dans ma bibliothèque, parfois pendant plus d’une décennie, avant d’avoir envie de m’y replonger…
Dans le cas de cette série, je pense que j’avais été immédiatement séduit par la présence de Denis Bajram, qui a signé pour moi la meilleur série de BDs (à savoir « Universal War One », que de chroniquerai sans doute un jour sur ce blog). Toutefois, tout ce qu’il touche n’est pas de l’or : je n’ai pas bien compris son « Trois Christ », et la seconde saison de « Universal War » est pour l’instant tout juste passable. Il est rejoint ici par sa compagne (sauf erreur), Valérie Mangin, autrice de l’excellente série Luxley. Néanmoins, le macaron (encore visible sur la couverture du premier tome) souligne que ses auteurs ont également signé le trés mauvais Complexe du Chimpanzé (en réalité, uniquement Ponzio, au dessin).
La série se compose de 4 tomes au total, mais il s’agit en réalité de deux diptyques, plutôt marqués, chacun dans son genre, avec son univers et ces personnages propres. Ici, je vous évoque donc le premier cycle, qui narre l’exploration de l’au-delà par un groupe de scientifiques.
Vous pouvez retrouver mon avis sur chacun des deux opus dans les critiques ci-dessous :
- Expérience Mort #1, décollage pour l’au-delà (publié le 4 novembre 2023)
- Le bout du voyage dans Expérience Mort #2 (publié le 23 décembre 2023)
Et du coup, que penser de ce premier cycle ?!
Le sujet en lui-même est follement original… mais en réalité, pas tant que cela ! Le concept de l’exploration de l’au-delà reprend le thème de l’un de mes romans préféré : Les Thanatonautes de Bernard Werber 1. Et si Werber avait fortement travaillé son univers, en se basant (et en s’arrangeant) sur nombre de textes sacrés de très nombreuses religions et croyances, ce n’est hélas pas le cas de ces « Expérience Mort » #1 et #2, qui m’ont fait l’effet d’une copie bien pâle dont les personnages sont finalement aussi fades que leur univers est assez abscons, vide et sans cohérence…
Dés le premier tome, j’avais également été dérangé par le principe même du véhicule capable de s’accrocher ainsi à l’âme d’un mourant. Si quelques mots savants sont parfois lâchés (« quantique », « tachyons »…), j’ai quand même eu du mal à accepter qu’une telle technologie soit accessible à des scientifiques du début du XXIème siècle, même géniaux et dotés de moyens colossaux, mais sans plus d’explication.
Par la suite, le voyage dans l’au-delà proposé ici n’est qu’une succession de péripéties, qui peuvent intriguer tout au plus, mais dont le lecteur devra se débrouiller pour y trouver une logique.
En bref, un diptyque très dispensable… s’il n’était pas necessaire à la lecture du second cycle ! En effet, l’épilogue du second album est très bon. Et même s’il n’imposait vraiment pas de suite, il faut reconnaitre qu’il constitue à lui seul un excellent pitch pour le diptyque suivant de cette série. Diptyque dont j’ai gardé un excellent souvenir, autrement meilleur que ces deux premiers albums, clairement décevants.
Critiques à suivre sur le blog…
