Tandis que, contraint est forcé, le scientifique Hassan travaille sur ce nouveau polymère qui servira au grand projet Utopia du dictateur Omar, Zack continue à aider la résistance, tout en cherchant un moyen de faire échapper Emily de son centre de rétention, dans lequel elle subit le lavage de cerveau des prescients. De son côté, Tia joue un rôle de plus en plus trouble.
Suite et fin de cette trilogie, qui prend place dans le monde beaucoup plus vaste de Uchronie[s] (voyez la liste complète ici). Une conclusion tout à fait à la hauteur de cette série, tout en laissant de nombreuses zones d’ombres, qui ont été ou seront complétées par les séries parallèles (suivant l’ordre de lecture qui est adopté). Le scénario avance toujours à toute vitesse, et ce n’est pas pour me déplaire. L’inconvénient est le même que dans le tome précédent, certaines ficelles sont un peu grosses… Certaines réactions des personnages sont un peu trop rapides, notamment quand il s’agit de faire confiance à un nouveau venu, ou de suivre une personne que l’on vient de rencontrer, ou encore de parler d’amitié ou d’amour entre deux personnages qui finalement se sont assez peu croisés. Un petit point noir supplémentaire : certains passages d’exposition reprennent des informations qui nous étaient déjà présentées telles qu’elles dans les tomes précédents ; cela donne un sentiment de redit qui alourdit le récit.
Dans ce tome, il est clairement fait référence à des évènements qui se sont déroulés dans les deux séries parallèles de cet univers ce multivers qu’est Uchronie[s]. Cela est un peu perturbant, surtout en n’ayant lu que les deux premiers tomes de New Byzance, mais cela n’empêche pas de comprendre 90 % de l’histoire qui nous est racontée ici.
Le dessin de Chabbert (tous ses albums critiqués sont ici) est toujours magnifique, bien qu’il ne soit pas autant mis en avant dans ce tome que dans les précédents. En effet, il y a beaucoup de vignettes de flashback dessinées dans un ton monochromes jaune pas des plus agréables. Et une partie de l’album se déroule dans une voiture, assez peu propice aux magnifiques panoramas que l’on a pu observer dans le tome précédent.
La conclusion est honnête, et un lien très direct est fait avec la série New Harlem, alors que les passerelles entre séries étaient jusqu’à présent plutôt subtiles. Il ne s’agit pas pour autant d’un défaut, il faut bien que ces différentes séries convergent d’une manière ou d’une autre.
Enfin, l’épilogue, en toute fin d’album, me semble en trop ! Il n’apporte rien, et dénature même un peu la fin de cette série.