Ayant survécu à une attaque dans les Alpes, Ambroise, accompagné de son groupe de médecins, se rend à Milan. Ils y découvriront plusieurs clés dans la compréhension de l’évolution récente de l’anatomie humaine, mais ils sont également attendus de pied ferme par ceux-là même qui semblent à la source de ce complot mondial qui entend jouer avec la nature du corps humain.
Ce second tome, sur une série de 4 au total, est dans la droite ligne du précédent. Le scénario avance bien, et l’on commence à comprendre les tenants et les aboutissants des différentes factions. Toutefois, certains aspects restent confus, en particulier le rôle de la vermine, et des primordiaux microscopiques. Difficile de dire s’il s’agit d’imprécisions inhérentes au scénario, ou si nous en saurons vraiment plus dans les tomes suivants (ou si c’était juste moi qui était fatigué à la lecture). Une autre source de confusion est l’utilisation de ces créatures fantastiques par les deux forces en présence, ce qui n’aide pas toujours à caractériser chacun des nombreux personnages.
L’atmosphère de cette série est toujours très sympathique, dans l’humidité et la moiteur des bas-fonds de l’Europe de la Renaissance. Il est à noter que ce second homme m’a semblé beaucoup moins gore et sanglant que le premier. Une bonne partie de cet album se déroule dans un gigantesque laboratoire souterrain, doté d’une architecture somptueuse et de machineries fabuleuses, tout en verticalité. Fantastique et envoutant, cet environnement permet des planches proprement magnifique !
Toutefois, l’identité du propriétaire du laboratoire en question (nommé le « maitre d’œuvre »), bien que conservée « secrète » y compris pour le lecteur, est bien peu subtile. J’ignore s’il s’agit d’une coquetterie des auteurs, ou si cela aura une importance dans la suite de la série.
Dernier détail amusant, les dialogues sont parfois savoureux, mêlant du vocabulaire soutenu et ancien, à des injures assez improbables.