Alors que le roi Cyrius et sa fille Mileria ont été retrouvés morts tous deux, leurs obsèques sont organisées. Sans attendre longtemps, le prétentieux et arrogant Hirus, neveu du défunt roi, monte sans surprise sur le trône tandis que la sœur cadette de Mileria doit gérer sa grossesse interdite.
En parallèle, les liens se nouent entre les ambassadeurs prisonniers des quatre royaumes périphériques.
Ce deuxième tome de Les 5 Terres reprend directement là où le premier s’était arrêté, avec une intrigue qui continue d’explorer les ramifications du pouvoir et les drames familiaux. Le récit s’étoffe grâce à l’introduction de nouveaux personnages et un focus plus important sur certains protagonistes, comme Astrelia, Hirus et sa famille, Sameus… Ces zooms sur des figures clés permettent d’approfondir les tensions, qu’elles soient politiques ou personnelles, tout en laissant entrevoir des développements captivants pour la suite. Auxquels s’ajoute quelques intrigues (pour l’instant) secondaires autour de personnages comme This le cadet ou Kirill le mercenaire…
Malheureusement, le scénario reste parfois un peu trop prévisible. Le climax de ce tome souffre de ressemblances avec celui du premier volume, ce qui peut donner une impression de redite. Cependant, les thèmes abordés, comme le poids du devoir et de l’hérédité, apportent une profondeur qui maintient l’intérêt du lecteur. Les luttes de pouvoir restent la force motrice de l’histoire, avec une ambiance addictive qui rappelle les grandes sagas politiques littéraires ou (télé)visuelles.
Visuellement, le charadesign continue d’être un point fort, chaque personnage étant identifiable sans difficulté grâce à des traits distinctifs. Néanmoins, quelques similitudes entre Hirus et Moron (son frère)1 prêtent à confusion. Le style visuel conserve une élégance qui sied parfaitement à cet univers d’intrigues aristocratiques.
En conclusion, ce second tome consolide les bases posées par son prédécesseur tout en amplifiant les enjeux.
- L’on sent une volonté des auteurs dans le choix des noms, de faire à la fois lettré (latin) et félin (via les sonorités).[↑]