Bien qu’étant le tome #3 de la Légende des Jedi (LdJ), cet album se déroule 1000 ans aprés le tome précédent, et les personnages n’ont donc rien à voir. Toutefois, le présent opus contient des issues qui ont été publiée aux USA avant celles des tomes #1 et #2.
Pour plus de clarté, vous pouvez vous référer à l’article bilan correspondant, le lien est en toute fin de cet article. Mais même si ce n’est pas trés clair pour vous, cela est sans incidence sur la suite de cet article…
Une histoire triple !
Nous sommes en l’an -4000 de la galaxie Star Wars, soient 4 millénaires avant la naissance de Luke Skywalker. Etonnamment, ce troisième tome ne contient pas un seul récit, mais plutôt une triple introduction aux tomes suivants…
Premier récit – Les jeunes chevaliers jedi Ulic Qel Droma, son frère Cay et Tott Doneeta sont envoyés pour assurer la paix dans le système Onderon, une planète ayant récemment rejoint la République galactique. Elle abrite une citadelle millénaire, qui est en conflit permanent et plus ou moins larvé avec les « seigneurs des bêtes » des jungles environnantes. Mais une fois arrivé sur place, les apparences semblent trompeuses…
Second récit – La famille Sunrider, menée par le chevalier jedi Andur, est en mission dans une zone peu connue de la galaxie. Mais celui-ci est assassiné par des gangsters locaux, laissant sa femme Nomi Sunrider et sa toute jeune fille Vima aux soins d’un lointain et mythique maître jedi.
Troisième récit (qui donne son nom à l’album) – Retour sur Onderon, ou les adeptes du Côté Obscur attisent les révoltes et finissent par dérober les dépouilles d’anciens et puissants adeptes. Parmi ces derniers : Freedon Nadd, autrefois roi d’Onderon, dont l’esprit éthéré semble plus vivace que jamais… Ulic et Cay Qel-Droma tentent de contenir la situation, mais ils finissent par faire appel à l’Ordre Jedi, qui envoit un contingent, dont fait partie Nomi Sunrider.
Chacun des récits est introduit par un court édito plutôt sympathique.
De nombreux personnages
Bien que cela puisse un peu dérouter au premier abord, j’ai totalement adhéré au parti de pris de nous présenter plusieurs personnages totalement distincts dans leurs histoires propres, avant de les faire se rencontrer. Cela laisse le loisir au lecteur de s’attacher à chacun ; et le fait est que les personnages sont effectivement attachants, malgré leurs looks très 80s en particulier au niveau de leurs brushings.
Parmi les protagonistes principaux, l’on notera Cay Qel-Droma le jedi-mécano (bien avant Anakin Skywalker) ou Tott Doneeta le jedi-animiste (capable de communiquer avec certains animaux, une idée discutable mais pas inintéressante). De nombreux autres personnages sont également introduits et nommés, constituants une immense galerie de personnages et rendant l’ensemble de l’univers peuplés et crédibles (même si la plupart n’ont qu’une fonction relativement basique) : maîtres Arca et Thon (j’ai particulièrement apprécié ce dernier), les rois d’Ondéron, la princesse Galia, les seigneurs de bêtes dont la dynastie Kira…
Au niveau des antagonistes, nous avons plus d’originalité : exit les sith pour cet albums, nos protagonistes font face à des gangsters (des clans Hutt) ainsi que des cultes adeptes du Côté Obscur.
Néanmoins, les scénarii des trois récits ne m’ont pas paru des plus novateurs. Parfois un peu confus (en particulier concernant les forces en présence sur Onderon), les péripéties s’enchaines souvent sans laisser le temps de respirer ou de s’interroger, et survolent ainsi parfois les motivations et hésitations des personnages, qu’il aurait été bon d’approfondir un peu.
Un univers toujours plus creusé
Signalons que d’après l’Atlas, l’action de ce tome est globalement localisée au cœur de la galaxie (planètes Coruscant, Arkania, Onderon…), ce qui est tout à fait cohérent compte tenu de l’époque de -4000 ans. Seule la planète Ossus, un légendaire bastion des jedi en est très éloignée, ce qui peut apparaitre comme une légère incohérence.
Dans tout conflit, la volonté de vaincre compte pour moitié.
Contrairement aux tomes précédents, technologie et pouvoirs sont plutôt bien dissociés ici. L’on retrouve la méditation de combat, qui sera vraisemblablement un fil rouge de la série. Mais également des fantômes de Force ! Côté technologie, nous nous éloignons un peu des design « antiques » pour nous rapprocher de vaisseaux, décors et droides plus similaires à ceux présents dans les films.
Notons toutefois que le Côte Obscur est présenté de manière un peu étrange dans cet album. Plutôt que d’être un concept ou une source de tentation et de pouvoir, il est presque montré comme une entité, si non consciente, au moins partiellement matérielle (obscurité physique, poids mental…) et qui peut être géographiquement localisée.
Les artistes
De nombreux dessinateurs se succèdent dans l’album, avec une homogénéité qui est difficilement conservée, en particulier sur le charadesign de Nomi Sunrider. Un mauvais point, donc.
Néanmoins, les dessins en eux-mêmes sont tout à fait sympathiques, même s’ils sont encore et toujours daté des années 90 (en particulier au niveau des couleurs).
J’ai particulièrement apprécié certaines compositions signée par Gosset, cf. les images ci-dessus.
Conclusion
Un tome de transition, qui introduit différents personnages, sans réellement lancer la suite de la série. C’est une lecture plutôt agréable, avec des personnages bien mieux réussi que dans les tomes précédents, et qui éveille la curiosité pour la suite…