L’avantage avec cette série de Batman Detective Comics, c’est que le titre de chaque album clarifie d’entrée de jeu l’antagoniste qui sera à affronter par notre nouvelle équipe de justiciers !
Nous nous intéressons ici de plus prés à Orphean alias Cassandra Cain. A peine entrée dans l’adolescence, c’est avant tout une tueuse née, (dé)formée pour lire littéralement les combats et en tirer parti… au point de lui causer des lacunes dans son éducation sociale voire dans le plus simple langage. Or, par coïncidence, c’est sa propre mère, lady Shiva, qui se décide à attaquer Gotham cette fois, à la tête de la terrible et légendaire Ligue des Ombres !
Cet opus commençait pourtant bien, avec l’introduction d’Azrael au sein de la bat-family, qui donnait lieu à des échanges intéressants avec Batwing : le contrôle contre la foi, la technologie contre la religion… Bien que les arguments soient basiques, la réflexion restait intéressante. S’en suivait un issue suivant Orphean et ses tourments intérieurs, plutôt contemplatif et réussi.
Mais le récit prend ensuite une tournure beaucoup trop grossière et mal amenée. La Ligue des Ombres, dirigée par Shiva, menace de détruire Gotham (dans un but qui reste inconnu). Composée de centaines (milliers?) de ninjas surentrainés et invincibles, ils neutralisent sans difficulté l’ensemble de l’équipe formée par Batman et Batwoman, en entrant et sortant de la Batcave comme si c’était un moulin… pour finir par se faire décimer par Orphean, seule et complètement cheatée, dans un combat assez interminable, peu inspiré, et mal servi par des dessins de Takara et Maiolo plutôt brouillons et expédiés ! Même Shiva, bien teasée et amenée en debut d’ouvrage, se révèle finalement monomaniaque et inintéressante.
On soulignera que Batwoman passe totalement au second plan dans cet opus, tout comme Azrael qui était pourtant habilement introduit. Reste le personnage de Ra’s Al Ghul, que l’on adore détester, et qui tire son épingle du jeu.