Ce second tome continue l’histoire de New Byzance là où le précédent c’était arrêté. Sa première partie prend une tournure beaucoup plus politique, et présente une longue exposition – quoi qu’intéressante – sur la dictature actuellement en place dans cette ville uchronique, au travers des yeux de sa résistance. Par la suite, le récit suivra surtout les péripéties de Zack, délaissant un peu Emily, qui était pourtant la protagoniste principale du tome précédent. D’histoire d’espionnage en découverte scientifique défiant l’espace et le temps, le lecteur en apprend plus sur la nature du monde… ou plutôt des mondes.
Si l’on peut reprocher au scénario de prendre des raccourcis, et d’user de ficelles un peu grosses, on ne peut pas lui reprocher d’avancer à toute vitesse, prenant en otage l’attention du lecteur avec une efficacité redoutable. De nouveaux protagonistes nous sont introduits dans le récit, plutôt intelligemment, et ceux-ci ne sont d’ailleurs pas inintéressants, même si très manichéens. On découvre même le leader de ce monde uchronique, même si là encore, il est un peu caricatural.
En ce qui concerne le lore de cet univers, et en particulier son fonctionnement, nous en apprenons donc davantage. Toutefois les ressorts me semblent un peu grossiers, et à mon sens, on est finalement plus proche d’un récit fantastique que d’une série de science-fiction. Les autres tomes me permettront de confirmer ou infirmer ce premier avis.
Les dessins sont toujours d’une qualité très élevée, avec une recherche qui m’a semblée moins poussée que pour le premier tome pour les vêtements, mais c’est peut-être dû au fait que nous n’avons plus l’effet de surprise en ouvrant ce second album. Les paysages et panoramas, nous montrant l’étrange beauté de cette orient occidental, quant à eux, restent impressionnants !