La planète Artorias est un petit havre de paix, situé aux confins de la galaxie. Dirigée paisiblement par le roi Caleb Galfridian, sa civilisation mêle diverses races au sein d’un peuple soudé, simple et discret. Mais de part sa position géographique dans la galaxie, Artorias se trouve sur le chemin de l’armada des Yuuzhan Vong, des êtres extra-galactiques avides de conquête, de guerre et de souffrance.
La planète ne résiste pas longtemps devant la machine de guerre Vong, et la famille Galfridian se trouve dispersée :
- Le roi disparait durant l’assaut de sa cité ;
- Le prince Finn1 Galfridian participe à l’évacuation. Sensible à la Force, il est recruté dans l’académie Jedi de Luke Skywalker ;
- La princesse Kaye et la reine Nina sont faites prisonnières par les Vong.
Ce premier opus suit donc principalement Finn, ainsi que sa sœur et sa mère dans une moindre mesure, sur le front d’une guerre comme la galaxie n’en a jamais connue, comptant défaites après défaites !
Une lecture plutôt agréable, sans être transcendante.
L’entrée en matière commence sur les chapeaux de roue, avec une chaine de sacrifices pour transmettre une information, qui m’a fait penser à la scène final du film Rogue One (et la légendaire intervention de Vador).
L’histoire se suit ensuite assez bien, à condition de connaitre l’univers Legends de Star Wars, et d’intégrer que les Yuuzhan Vong sont supposés être déjà partiellement connus (du lecteur comme des personnages). Toutefois, sa fluidité n’est pas parfaites : certaines ellipses ou certaines transitions m’ont semblées abruptes ou mal gérées. Les textes en cartouches sont aussi parfois déstabilisant de simplicité.
Les membres de la famille Galfridian sont plutôt sympathiques, même si leurs psychés sont assez basiques (conformément à l’ADN de Star Wars, nous avons de nouveau ici une petite saga familiale). Le charadesign de Finn est particulièrement réussi, avec un costume princier mais simple, des lunettes de pilote et un sabrelaser à la main. Les Vong sont également très réussis, leur design est intimidant, et leur supériorité (même à l’échelle d’un seul soldat) est visiblement écrasante.
Côté dessins, il y a du bon et du moins bon. Si les charadesigns sont convainquants, les actions ne sont pas toujours bien lisibles, en particuliers les combats. Les visages, également, ne sont pas très inspirés, et sont parfois dramatiquement déformés. Les décors sont tantôt jolis (les panoramas d’Artorias…) tantôt désespérément peu inspirés (l’intérieur des vaisseaux vivants Vong…).
En bref, une lecture sympathique et plutôt rapide, qui pose néanmoins quelques fondations intrigantes pour les deux tomes à venir.
- Un homonyme du personnage créé par Disney dans l’Episode VII. A priori, une coïncidence complète.[↑]