Voici déjà un titre original en soi, puisqu’il indique que le nombre final de tome de cette série de BD est connu. Et c’est effectivement le cas, puisque le dernier tome est annoncé dans la dernière case de ce huitième opus. Mais ne brûlons pas les étapes, et jetons un œil à cette suite et fin.
C’est en meublant un peu de temps hier, dans un Virgin Megastore, que j’ai découvert par hasard la sortie du dernier tome des Naufragés d’Ythaq. Sa sortie semble extrêmement récente, car j’ai trouvé très peu d’échos sur le web.
J’avoue avoir un peu hésité avant de rédiger cet article. En effet, je pense que la série mériterait d’être relue entièrement, à l’approche de son dénouement. Chose que je n’ai pas faite, puisque je n’ai pas pu m’empêcher de dévorer ce nouveau tome sans ménagement. Je vous livre donc mes impressions un peu « à chaud », qui seront à remettre en cause ultérieurement dans une vision plus globale de la série.
Synopsis
Dans ce « Miroir des mensonges », nous retrouvons donc Granite et ses compagnons, sur le monde inconnu d’Ythaq. A la fin de l’épisode précédent 1, un nouveau vaisseau venait de s’écraser sur la planète. L’album s’ouvre donc sur ses occupants. Et dés le départ, on sent qu’on approche de la fin de la série : celui-ci abrite une véritable armada, envoyée dans ce secteur de l’univers pour découvrir ce qu’il s’y trame. Ils sont organisés, équipés, et leur vaisseau est dispo pour quitter Ythaq.
Mais les choses ne seront pas si simples. Tandis que Granite fait connaissance avec ces envoyés inattendus, Calista est plus incontrôlable que jamais, et Narvath est en proie à une lutte intérieure terrible, entre sa conscience et la chose qui semble avoir élu domicile dans son corps. Tandis que les nouveaux venus font une découverte capitale sur la nature même d’Ythaq, les force en présence se flouttent, laissant le lecteur intrigué face aux motivations de chaque protagonistes.
Avis
Ce nouveau tome est intéressant de par bien des aspects. Il me fait un peu penser aux premiers tomes d’Aquablue sur le coté « armada futuriste qui débarque sur une planète sauvage ». Les forces en présence ne sont pas clairement définies, ce qui laisse de nombreuses interrogations sur les tenants et les aboutissants des uns et des autres. Les militaires accomplissent leur mission quelque soient les moyens nécessaires, Calista est plus vénale que jamais, Narvarth oscille entre son âme de poète et l’être qui le contamine, on n’en sait guère plus sur les Ythes. Et bien sûr, la découverte centrale sur la nature de la planète n’apporte pas vraiment d’éclaircissement.
Sans en dire plus pour vous ménager la surprise, cette découverte (bien que reposant sur une bonne idée), tombe un peu de nulle-part. Et c’est ce que je reprocherais en priorité à l’ensemble de la série… Il y a de nombreuses bonnes idées, mais tout part dans tous les sens. D’abord, on avait des naufragés sur une planète sauvage, n’étant pas sensée exister dans cette zone de l’univers (doublé, si ma mémoire est bonne, d’une sorte de complot de la part de la SilverStar 2 ). Puis on découvre les skopandres, une espèce insectoïde capable de parasiter des êtres humains. Avant de prendre conscience du jeu des Ythes, dont Ythaq est l’immense plateau. Et dans ce dernier tome, une nouvelle révélation de taille (c’est le cas de le dire).
Le dernier tome unifiera-t-il le tout en un ensemble cohérent ? Espérons-le !
Arf, j’ai raté ce tome de peu, chez toi ^_^
Des infos sur le prochain thorgal (ou dois-je dire Jolan ?)
Oui, de peu ! :-S
Pas encore d’infos sur le prochain Thorgal, mais je guète…
Si je me souviens bien, les skopandres et les Ythes sont intimement liés non?
Je suis assez client de ce genre d’univers et de rebondissements à tiroirs, qui si ils sont bien construits, mènent à une lecture sur plusieurs niveaux de l’intrigue.
Mais je te rejoins tout à fait sur le côté un peu artificiel du scénario; symptôme des séries à succès, et du format même du découpage en tome/épisode/saison où le but affiché est de tenir le lecteur/spectateur en suspens et le pousser à acheter/suivre. Donc des rebondissements convenus, des révélations un peu fades, voire sorties de nulle part justement pour essayer de surprendre.
Et Arleston dans sa boulimie de série à succès, commence un peu à s’éparpiller.
Rico a écrit :
Intimement, non. Disons que c’est assez sous-entendu, mais pour l’instant, on n’a pas d’information là-dessus.
Reste à espérer que Arleston sait où il va, et que le dernier tome sera bien la conclusion…